Après 5 jours de cohabitation avec mon ado n°1, j’ai craqué.
Je me suis trouvée super forte : pendant 5 jours (enfin, 4) j’ai tempéré, attendu, patienté, (tenté de) rassuré(er), écouté, laissé tomber, … Bon râlé un peu aussi sûrement, aussi fait un peu ma tête de cochon, et puis j’ai fini par répondre/parler comme il me parle. Alors il a décidé de me parler comme je lui parle ^^
Bref, le serpent qui se mord la queue.
La situation actuelle met la pression sur tout le monde, et sur chacun en particulier. Les uns et les autres se mettent la pression seuls ou à plusieurs, comment prendre du recul et se laisser porter « en attendant » ?
Pas facile d’accueillir tout ça et tous les changements / chamboulements qui peuvent passer à travers la tête d’un ado. Heureusement mes bases en psychologie positive et communication non violente m’ont permis de tenir sur cette (courte) durée 🙂
Et puis, quand je vois cet ado qui a un peu le même tempérament que j’avais à son âge (papa, maman, ça n’a pas dû toujours être facile, pardon :D), je lui dis dans ma tête : « garçon, mets de l’eau dans ton vin, donne du mou, lâche du lest, sinon tu vas mettre des années, comme moi, à comprendre que ce n’est pas les autres qui ne fonctionnent pas comme il faudrait pour que la Terre tourne rond, mais ta perception de leur réalité qui est absente ou biaisée ».
En même temps, faut bien que jeunesse se fasse, c’est comme ça qu’on apprend. Ça n’a pas toujours été le cas, mais je me trouve un plutôt bon exemple depuis quelques années, en terme d’apprentissage du lâcher prise, apprendre à s’écouter (et ses besoins) ou écouter les autres (bon, j’ai encore un peu de taf de ce côté-là), revoir son comportement / son attitude, s’excuser (Ha ! Ha ! Ha !), se mettre à la place de l’autre, connaître ses besoins profonds et savoir comment les combler, …
C’est quand même dommage de ne pas passer de temps ensemble, lui enfermé dans sa chambre (et pas seulement à cause d’une suspicion de covid…), mais c’est la vie en ce moment. Je grappille et savoure les quelques instants où ça va bien.
Et peut-être qu’un jour on en discutera, lui avec son regard d’adulte et moi avec celui de maman d’ancien ado, et qu’on en rigolera 🙂